Achim Gertz
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A titre personnel je suis très séduit par le courage d’un collectif qui ose dire qu’il n’est pas ‘apolitique’, mais simplement ‘non-partisan’.
Un collectif ‘apolitique’ n’a pas de sens pour moi. Lorsqu’on désire œuvrer pour un profond changement de nos sociétés on fait de la politique dans le sens noble du terme. Je suis personnellement lassé par plusieurs années de politique politicienne avec son lot de compromissions, de langue de bois, d’égos surdimensionnés, de stratégies à trois bandes pour obtenir une ‘place’ d’élu ou une reconnaissance médiatique. Je laisse volontiers cela à ceux qui ont encore de l’énergie pour cela – sans leur jeter la pierre.
Dans « Objectif Transition » je me sentirai libre de dire ce que je pense et utile pour aller dans la bonne direction. L’homme mène notre planète et lui-même dans un mur, nous devons mobiliser toutes les volontés, sans exclusive.
J’ai vécu dans mes actions à l’intérieur des collectifs contre les gaz de schiste l’élan enthousiaste de la société civile et j’ai aussi constaté l’efficacité du lanceur d’alerte solitaire dans mon combat contre le permis ‘Rhone Maritime’. Le collectif « Objectif Transition » devra aussi être un outil au service de ce type d’actions.
Etre à la fois contre-pouvoir et force de proposition, voila ce qui me promet des riches heures de militantisme ….
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Après 15 ans d’engagement dans l’écologie politique, auprès de Corinne Lepage, je suis très déçu de la disparition de l’écologie des préoccupations politiques. Le résultat d’Eva Joly à la présidentielle, le fait qu’EELV ait juste pu obtenir le nombre de députés suffisants pour constituer un groupe à l’Assemblée malgré un accord électoral qui lui était très favorable, témoignent de la difficultés à faire passer la nécessité d’une politique environnementale, même modérée, au niveau national.
Heureusement que pendant ce temps le milieu associatif et la société civile, de plus en plus à l’origine des changements en faveur de l’environnement et de la transition énergétique, sont de plus en plus écoutés. Mais la société civile a plus que jamais besoin du soutien des décideurs politiques pour amplifier la transition écologique, économique et sociale, dont l’urgence se renforce chaque jour.
Si j’ai choisi de m’impliquer dans la création du collectif Objectif Transition, c’est pour soutenir les actions du secteur associatif, aider à les faire connaître. Mais c’est aussi pour recréer un réseau d’élus et de candidats capables de porter sur la place publique l’urgence de cette transition. Je souhaite créer un tissu d’élus, locaux et nationaux, qui pèseront dans les années qui viennent et qui, tout en restant pragmatiques, apporteront un peu plus de radicalité à l’écologie politique.
Ces deux axes d’engagements, associatif et électif, sont pour moi indissociables l’un de l’autre et se renforcent mutuellement. C’est le défi que je m’attelle à relever, avec mes amis d’Objectif Transition, pour avoir la satisfaction demain, d’avoir laissé un monde meilleur à nos enfants. Car je suis convaincu qu’il n’est pas encore trop tard.
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Stéphanie Moreau
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Le constat d’échec de notre société face aux enjeux environnementaux, sociaux, économiques et humain est cinglant.
Que faire face à cette difficile réalité ?
En ce qui me concerne, j’ai cru pendant longtemps que l’engagement politique était la voie la plus utile à long terme, le chemin le plus sûr et rapide pour porter mes convictions. Je me suis donc engagée en 2005 à CAP21, parti qui représentait le mieux mon idéal de société.
En 2012, force est de constater que l’élan de l’écologie politique indépendante n’est plus, que la vie politique française a exclu les fondamentaux que portaient certains mouvements pour se tourner vers un affrontement bipolaire stérile à mes yeux.
Notre avenir n’est ni à droite, ni à gauche, mais devant nous.
A nous donc de le construire. Pour ce faire nous avons besoin de lanceurs d’alertes, de mises en réseaux, de communications sur les initiatives qui ont lieu ça et là et qu’il faut soutenir, encourager, porter, diffuser.
C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint Objectif Transition, parce que, malgré tout, l’avenir sera ce que nous en ferons !
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