Destruction des armes chimiques syriennes: 25 à 30 millions de dollars pour « Le salaire de la peur »

destruction armes chimiques syriennes: 25 à 30 millions de dollars pour "Le salaire de la peur"
L’OIAC a annoncé le dimanche 8 juin, le départ du navire norvégien Taiko, chargé des produits dits de « groupe 2», c’est-à-dire les précurseurs d’armes chimiques les moins dangereux, en direction de la Finlande et des Etats-Unis.

Pour mémoire les groupes Véolia et Ekokem ont été choisis par l’OIAC suite à l’appel d’offre, par ailleurs l’Allemagne et l’Angleterre ont acceptés de détruire une partie de ces produits chimiques.

Selon les informations disponibles, le site finlandais d’Ekokem se situe à Riihimaki, et le site Véolia retenu est celui de Port Arthur aux Etats-Unis.
Toujours selon l’OIAC, le montant de la destruction par ces sociétés privées est évalué entre 25 et 30 millions de dollars.

Beaucoup d’interrogations autour d’une solution qui fait fi de la convention de Bâle sur le transport des produits dangereux, qui fait faire des milliers de kms à un bateau chargé de produits à risques, quelles sont les motivations financières ou politiques qui ont abouti à ce choix.
Quel rôle la France, membre du Conseil permanent de l’ONU, (qui ne participe pas au financement de cette opération) , a-t-elle joué dans le choix de Véolia par l’OIAC ?

Même si la destruction des armes chimiques est une nécessité, les solutions retenues pour la destruction des produits du « groupe 2 » s’apparentent plus au film « Le salaire de la peur » qu’à un choix raisonnable.

Qu’en sera-t-il des produits du « groupe 1 » détruits par hydrolyse à bord du MV Cape Ray, en méditerranée?